GOUTTE D'AFRIQUE

QUELQUES OUVRAGES POUR LE PLAISIR OU POUR ENRAGER


 
ALLEGRET Marc (1987) « Carnets du Congo »
Source jusqu’alors inédite, non expurgée et commentée des célèbres « Voyage au Congo » et « Retour du Tchad » d’André GIDE, journaux de voyage publiés respectivement en 1927 et 1928, l’ouvrage décrit sans complaisance l’Afrique équatoriale sous la colonisation française des années vingt, qui ne vaut guère mieux que celle du Congo de Léopold II, trente ans et une guerre mondiale avant.
 
 

BAQUE Philippe (1999) « Un nouvel Or noir »
Sous titré « Pillage des œuvres d’art en Afrique », voici un livre salutaire, et donc d’un type rare, qui permet au lecteur de mesurer quelques uns de risques à soutenir le marché des arts « premiers », à mille lieues des idées propagandisées sur ces saints sauveurs d’Occident : marchands et collectionneurs fortunés, qui craignent fiévreusement une perte de leur capital en cas de lois internationales toujours en discussion, visant à définir un autre concept de la propriété et ordonner une juste restitution des biens mal acquis.




 
DELTOMBE, DOMERGUE, TATSITSA (2011) « Kamerun ! »


Sous titré « une guerre cachée aux origines de la Françafrique, 1948-1971 », voici un travail aussi remarquable que salutaire qui permet de saisir, à travers le cas du Cameroun, la réalité des pseudos indépendances préparées puis « accordées » à ses colonies et territoire d’outremer par la République française. Une histoire toujours d’actualité suivie pas à pas par quelques associations courageuses dont « Survie » est l’un des plus beaux exemples.
 
 


        DOYLE Arthur Conan (1910, r.2005) « Le Crime du Congo belge »

Réédition d’un essai méconnu du créateur de Sherlock Holmes qui dénonce avec virulence les atrocités commises au Congo belge par les compagnies concessionnaires du caoutchouc, l’ouvrage, au contraire des dénonciations encore plus virulentes de son compatriote E. D. MORELL au cours des années précédentes dans « Red Rubber », n’est pas dénué d’intentions politiques moins nobles. Cette remarquable réédition commentée est complétée par un travail similaire de 1906 concernant le Congo français de la même époque, dû à Félicien CHALLAYE, secrétaire de SAVORGNAN DE BRAZZA lors de son ultime passage en Afrique.
          

  


DUPAIGNE Bernard (2006) « le Scandale des Arts premiers »
Pour comprendre comment, sous l’égide d’un négociant et d’un président sous son influence, un musée, celui de l’Homme, porteur d’un projet concernant l’étude de toutes sociétés, s’est trouvé réduit, à coup de milliards d’euros, en un vulgaire Branly, vitrine luxueuse dévolue aux seuls objets étiquetés désormais d’art pour un passant pressé de déguster quelques œuvres choisies.





 


FERRO Marc (sous la direction, 2003) « Le livre noir du colonialisme »

Une synthèse des faits et méfaits des colonisations européennes sur les autres continents, depuis la Renaissance jusqu’au siècle actuel : indispensable.


 


 


MARTINEZ-JACQUET Elena (sous la direction, 2009) «Regards marchands»

Après les apologiques flagorneries appliquées aux collectionneurs, voici un très bel album d’images vantant ces marchands à l’œil toujours prêt à vous servir, en échange d’une obole quasi symbolique et de leur indéfectible amitié, les plus beaux objets (selon eux) de la Terre. Autosatisfaction et complaisance sans gêne s’étalait cette année là à Paris, à l’Hôtel de la Monnaie: tout un symbole !


SALA-MOLLINS Louis (1987) « Le Code noir ou le calvaire de Canaan »

Analyse commentée de chacun des 60 articles de cet ensemble législatif rédigé par Colbert et promulguées par Louis XIV en 1685, quelques mois avant l’abrogation de l’édit de Nantes. Il sera maintes fois réajustées selon les besoins du moment, pour tenter de protéger les esclaves des excès de leurs propriétaires, non par humanité comme le font croire maints révisionnistes (lire à ce sujet la BD homonyme, scénarisée par Jacques MARTIN en 2007), mais par soucis d’économie, la traite étant d’un rapport aléatoire, notamment par le peu d’enthousiasme mis par ses victimes à s’y soumettre. Le Code noir, après une première abrogation sous la Révolution, sera réactivé par Napoléon I°, pour disparaître enfin en 1848.

L'abécédaire des arts africains (Laurick ZERBINI). 2004

Désormais chaque éditeur respectable se doit d’avoir au moins une anthologie des arts africains, fut-elle de poche. C’en est une.

  African Art in American Collections (Warren ROBBINS) 1966

Ce catalogue bilingue ouvre le long cycle des “best of” des collections privées nationales. Son succès lui vaudra une édition entièrement renouvelée en 1989, où son auteur s’associera avec Nancy Ingram NOOTER.

  African Arts, trimestriel 1970/…

 Si l’on excepte les revues quasi confidentielles des grandes institutions d’inspiration plus volontiers ethnographiques qu’artistiques, il faudra attendre 1970 pour que  l’université de Californie (U.C.L.A.) édite un trimestriel consacrés aux arts d’Afrique, traditionnels et contemporains confondus, toujours existant.

African Masterpieces from Munich (Maria KECSKESI) 1987

Les chefs-d’oeuvres du « Museum für Völkerkunde » de Munich au Center for African Art de New-York, le temps d’une expo-promotion.

African sculpture from the University Museum. 1986

Comment fut créée et quelles pièces maîtresses constituent cet ensemble, propriété d’une université U.S., par Alan WARDWELL. Un de plus, si loin de ses sources.

Africana (Karl Ferdinand SCHAEDLER) 1988

 En dépit de son aspect daté de guide-argus allemand, cet ouvrage écrit par un habitué du genre, reste une plaisante introduction aux arts traditionnels d’Afrique.

Afrique, les civilisations noires (Jacques MAQUET) 1962

Ce livre, qui eut un fort impact à sa sortie, tente de comprendre l’art africain à travers différents types de civilisations : celles de l’arc, des clairières, des greniers de la lance, des cités, sans oublié, une fois n’est pas coutume, celle des industries, née de la colonisation. S’il a vieilli aujourd’hui, l’ouvrage reste un plaisir pour les yeux car riche d’une superbe iconographie tant en objets qu’en photographies de terrains.

L’Afrique fantôme (Michel LEIRIS). 1934

Revenu de la mission ethnographique Dakar-Djibouti dirigée par Marcel GRIAULE, LEIRIS (1901-1990) écrit ses souvenirs, dénonçant au passage les pillages auxquels il participa pour la cause scientifique, seule excuse d’une quelconque valeur.

Afrique noire, la création plastique (M. LEIRIS, J. DELANGE) 1967

L’ouvrage majeur de Michel LEIRIS associé à Jacqueline DELANGE demeure, plus de quatre décennies après sa publication, d’une intelligence extrême. Avec lui et le complétant, parut la même année l’excellent « Arts et peuples de l’Afrique noire », également signé DELANGE, pour servir « d’introduction à une analyse des créations plastiques » … et préfacé par LEIRIS : les deux faces d’une même médaille.

  L’art africain (Frank WILLET) 1971

Cette synthèse de Frank  WILLETT (1925-2006), anthropologue, archéologue, spécialiste d’IFE, est une remarquable introduction  à la découverte et à la compréhension des arts d’Afrique noire, traduite en français en 1990.

L’art africain (PAUDRAT, STEPHAN, STOULLIG-MARIN…) 1988

Enorme ouvrage visant à succéder à « la Création Plastique » de LEIRIS/DELANGE, dans lequel, après une brève introduction de Jean Louis PAUDRAT, le professeur Lucien STEPHAN assène un cours magistral sur la philosophie de l’art pour permettre à ses lecteurs attentifs une approche des arts africains dégagée des  préjugés liés à leur propre culture.      

Art africain (Stefan EISENHOFER). 2010

Une intelligente synthèse de l’évolution du regard européen, accompagnée d’une sélection volontairement hétérogène d’objets, assez documentée pour ouvrir le goût et donner envie d’en voir/acheter plus.

L’art chez les peuples primitifs (Adolphe BASLER) 1929

« A notre époque d’esprits tourmentés, d’âmes angoissées, on ne se contente plus des formes traditionnelles de l’art ni de l’esthétique occidentale dite gréco-romaine. Nos générations inquiètes ont voulu remplacer la raison et le canon du beau par le fabuleux et l’expressivité intense. »

L’art de l’Afrique occidentale/centrale (William FAGG) 1967

Sélection par W. B. FAGG de quelques objets phares, éditée par l’UNESCO, pratique pour glisser dans une poche.

L’art de l’Afrique noire (R.S. WASSING) 1969

Conservateur du musée ethnographique de Rotterdam l’auteur, qui voyagea fréquemment en Afrique tente de donner un aperçu du monde qui donna naissance à ces arts bien illustrés dans son ouvrage.

L’art nègre (Vladimir MARKOV) 1919 r. 2006

.“Les Africains ont jusqu’à présent préservé ce don de la pensée plastique et possèdent un talent et une inventivité admirables pour ce qui est de concevoir sans cesse de nouveaux symboles plastiques étonnants absolument magnifiques.“

Ecrite en 1914 mais publiée 5 ans après, en pleine révolution soviétique, cette étude méconnue attendra 2006 pour être publiée en français. 

L’art nègre (Georges HARDY) 1927

 Digne représentant de l’école coloniale qu’il dirige, l’auteur peine à s’intéresser à son sujet, préférant s’appesantir sur les religions africaines, source déclarée de ces arts qu’il ne comprend pas.

L’Art nègre (collectif) 1951

Après « le Monde noir » paru l’année précédente, la revue « Présence africaine » poursuit, avec ce célèbre double volume (n°10/11), confié lui aussi à des ethnologues, historiens, écrivains ou marchands réputés d’Afrique et d’Europe, sa mise en lumière des nombreuses qualités de l’Afrique noire, alors encore sous le joug des colonisateurs.

Art nègre (René RASMUSSEN) 1951

Dans cet opuscule, l’auteur reprend et synthétise ses classiques sans rien y ajouter : pour une petite relance du marché par un de ses acteurs

 L’art nègre (Werner SCHMALENBACH) 1953

« Le vaste public cultivé auquel est destiné le présent ouvrage ne manquera pas d’apprécier la sélection, faite avec temps de discernement, des œuvres les plus marquantes et caractéristiques provenant des différentes régions de l’immense Afrique noire. » (note de l’éditeur)

 L’art nègre ; sources, évolution, expansion. 1966

 Catalogue de l’exposition du premier « Festival Mondial des Arts Nègres », organisé en Afrique (Dakar), sous le patronage des présidents SENGHOR et DE GAULLE, il regroupe des chefs d’œuvres de retour provisoire sur leur continent d’origine, en remerciant au passage tous les institutions et particuliers quasi-exclusivement occidentaux, ayant permis ce retour éclair, sans allusion à la tristesse de cette situation : vassalité françafricaine oblige !

The art of collecting African art. 1988

Un avis honnête et rare d’une personne hautement qualifiée, à contre-courant du discours de bien des galeristes, ouvrant sur un hommage à quelques collectionneurs fortunés (les seuls ayant droit de cité : cultivons ces mécènes qui enrichissent à si bon compte nos musées).

Art primitif (Leonhard ADAM). 1959

Ethnologue, L. Adam (1891-1961) livre là un ouvrage où il s’avère incapable de dépasser un ethnocentrisme désuet, fleurant la première moitié du XX° siècle. Cela mis à part, il reste de nombreuses pages emplies d’informations et d’illustrations dessinées ou photographiques

Arts primitifs ; regards civilisés (Sally PRICE). 1995

« Bref, les Occidentaux ont assumé la responsabilité de la définition, de la conservation, de l’interprétation, de la commercialisation et de l’existence future des arts du monde entier. »

  L’art sculptural nègre (Denise PAULME) 1962

« Aujourd’hui, si l’on peut encore parler d’un art nègre, c’est en donnant à l’expression un sens non moins large que celui de peinture européenne. »

Suite en deux volumes d’une sélection photographiques d’œuvres classiques.

 Art tribal/Tribal Art, trimestriel. 2000/2005

Trimestriel né d’une brève scission du « Monde de l’art tribal », repris depuis au sein de la revue commune « Tribal ».

 L’Art tribal d’Afrique Noire (Jean-Baptiste BACQUART). 1998

Avec l’aide du fonds iconographique de la société de ventes aux enchères SOTHEBY pour laquelle il travaillait, l’auteur fournit une boîte à outil pour l’aspirant collectionneur ou vendeur. Réédité très récemment, c’est un livre sérieux, bien dans la tendance de ces ouvrages visant à épauler le juteux marché de l’art « tribal ».

Arts connus et méconnus de l’Afrique noire. 1966

Troisième d’une superbe trilogie d’expositions organisée par les instances d’un Musée de l’Homme alors en pleine forme, ce catalogue fait la promotion d’une collection privée : un mélange des genres qui annonce un futur funeste où le contentement de l’amateur d’art exotique l’emportera sur la quête de l’Homme.

 Arts d’Afrique, fondation DAPPER. 2000

Depuis 1986, la fondation DAPPER organise dans ses luxueux locaux, des expositions d’art africain somptueuses en s’associant aux plus grandes collections privées et muséales, ainsi qu’aux spécialistes du genre. Parallèlement à ces emprunts, la fondation achète régulièrement des œuvres importantes dont cet ouvrage donne un aperçu.

 Arts d’Afrique Noire, trimestriel 1972/2004

  Sur un principe similaire à « African arts », mais limité à l’art traditionnel, parfois élargi à d’autres cultures « primitives », Raoul LEHUARD lance en 1972 un trimestriel consacré, autour d’ articles de fonds écrits par des spécialistes reconnus, à la promotion de galeries (également pourvoyeuses des publicités finançant pour l’essentiel la revue), ventes aux enchères, expositions et collectionneurs triés par le directeur de publication Arts de l’Afrique Noire (Marcel GRIAULE) 1947

« Il nous parait aussi dangereux qu’absurde de séparer l’objet de la pensée de ceux qui l’ont créé, de rechercher uniquement des émotions et des séductions appuyées sur des formes matérielles dressées par des mains inconnues. A notre époque, il est retardataire de s’en tenir à la seule délectation. »

Les arts de l’Afrique noire (Jean LAUDE) 1966

Publiée en première édition au « Livre de poche », la synthèse proposée par J. LAUDE (1922-1984), poète, ethnologue et historien de l’art, connut un succès justifié par son sérieux et sa grande distribution. Dommage que le format et l’absence de couleurs des objets reproduits, nuisent tant au plaisir iconographique.

Arts de l’Afrique Noire… (Werner SCHMALENBACH) 1988

… dans la collection privée BARBIER-MÜLLER, le « DAPPER » suisse, ou ce que peut faire l’argent d’une riche famille européenne, avec laquelle ne saurait rivaliser à ce jour aucune des nations d’Afrique noire !.

Arts et culture. 2000/…

Cette publication annuelle du musée privé Barbier-Müller remplace le semestriel confidentiel « art tribal » : luxe et nombrilisme. 

Arts sauvages (Claude ROY) 1957

A peine passé un titre moquant un titre homonyme de 1929, que l’auteur en dénonce le ridicule puisque, dès qu’il y a art, il y a civilisation ».Puis, reprenant plus loin une idée chère à FROBENIUS : « L’art nègre n’existe pas pour les Noirs : il est né d’une myopie des Blancs ».

 BADNEA/BRUNEAF 1990/…

Depuis vingt ans, une des plus grandes foires d’art tribal se tient à Bruxelles courant juin. Vingt ans, à ce jour, de catalogues gratuits et alléchants, reflétant goûts et trouvailles de leur temps. Et depuis 2011, une (encore modeste) édition d’hiver !

Catalogues de ventes d’arts primitifs, tribaux, nègres… 1898…

Depuis 1898, l’année suivant la mise à sac des trésors du royaume de Bénin par les Britanniques, bien avant la reconnaissance „officielle“ des arts nègres, une première vente aux enchères spécialisée dans les trésors des peuples colonisés eut lieu au cours de laquelle ce butin de bronze et d’ivoire fit le bonheur de musées éclairés (Londres, Berlin, Vienne…). Depuis, des centaines d’autres de ces ventes se sont succédées, essentiellement en Europe et aux Etats-Unis, au plus grand bénéfice des pilleurs et de leurs clients, jamais des créateurs de ces oeuvres. Source importante sur les objets disponibles et les goûts d’une époque, les catalogues des principales maisons de ventes (Christie’s, Sotheby’s, Drouot…) sont parfois de somptueux album d’images pleins d’information. Ils participent aussi, au plus haut point, à l’intoxication spéculative.

Cent objets disparus : pillage en Afrique (ICOM/UNESCO). 1994

Second volume d’une série dénonçant les vols et pillages du patrimoine mondial et leurs conséquences. Une série d’objets volés est présentée à titre d’exemple : c’est intéressant, mais pourquoi la gratuité de l’ouvrage est-elle accordée aux administrations et professionnels concernés, tandis que le vulgum pecus doit débourser une coquette somme dissuasive pour en apprendre les leçons salutaires ? Pour ne pas effrayer ce monde onusien financeur de l’ouvrage, qui dit et ne fait pas, ou fait mais ne dit pas !

 Centres de style de la statuaire nègre africaine (KJERSMAIER) 1935

A partir de la riche collection constituée avec l’aide de son épouse, collection encore visible aujourd’hui au Musée royal du Danemark, et après un long voyage en Afrique occidentale pour y rencontrer quelques unes de ses principales sociétés, Carl KJERSMAIER (1889/1961) réalise un ouvrage qui demeurera longtemps de référence. En quatre tomes classés par grandes régions, il tentera, peut-être le premier, de grouper les objets selon les ethnies, succinctement décrites,  qui les utilisaient.

 Chefs-d’œuvre du Musée de l’Homme. 1965

« L’exposition « Chefs-d’œuvre du Musée de l’Homme» montre que ce musée d’ethnologie reconnaît aujourd’hui la nécessité d’attirer l’attention du public sur des pièces choisies essentiellement selon des critères esthétiques, critères qui ne sont pas ethnologiques puisqu’ils répondent à notre goût d’Européens et pas forcément à celui des auteurs et usagers de ces objets. Une telle initiative est-elle opportune ? »

 Collection TOGUNA. 1998/…

Depuis 1998, la galerie TOGUNA de Toulouse réédite en mini format, des textes et avis de célébrités des débuts de la reconnaissance des arts africains.

Le guidargus de l’art primitif (Raymonde WILHELEM). 1985

Le « best of » enchères pour s’exciter et croire aux bonnes affaires : aussitôt publié, aussitôt dépassé. Aussitôt lu, aussitôt oublié.

 Introduction aux arts d’Afrique noire (Marie-Louise BASTIN). 1984

L’ouvrage justement réputé qu’écrivit M.L. BASTIN était destiné, avant tout, à ses étudiants en Histoire de l’art de l’Afrique noire à l’Université libre de Bruxelles.

KAOS, bisannuel 2000/2003

Ephémère revue accompagnant le « parcours des mondes», manifestation commerciale annuelle regroupant les galeristes d’Art tribal de Saint-Germain-des-Prés et leurs invités.

Die Kunst der Primitiven (Herbert KÜHN). 1923

« Les Nègres d’Afrique! Des hommes méprisés et injuriés, rabaissés et conduits en esclavage, et pourtant quel art ! (longtemps) nous n’eûmes aucun moyen de comprendre ces créations originales, pas plus que leur signification ni leur puissante expressivité.(…) Enfin le changement de style, en Europe, nous a permis d’approcher cet art, puis de nous ouvrir à sa beauté et à sa problématique. »

 Le Monde de l’Art Tribal/ World of tribal art, trimestriel. 1994/…

 Devenu  «Tribal» en cours de publication, le principe éditorial y est plus que jamais le même qu’avec « Arts d’Afrique Noire » : soutenir et justifier le marché. Au côté de la revue est né un site d’information sur les ventes, bientôt couplé avec un ambitieux marché en ligne.

Le musée d’ethnographie d’Anvers. 1991

Afrique, Amériques, Asie et Océanie : des trésors du monde décrits par des spécialistes (Frank HERREMAN pour l’Afrique) pour un des musées de l’Homme.

Musée de Dakar, témoin de l’art nègre (M. RENAUDEAU). 1974 ?

Ouvert par une préface consensuelle qu’ils co-signent, André MALRAUX et Léopold S. SENGHOR ne disent rien de la relative pauvreté d’un des plus anciens musées d’Afrique consacré aux arts de ses populations, dont l’essentiel est depuis longtemps parti au delà des mers enrichir d’autres hommes et cultures.   

 Negerplastik (Carl EINSTEIN). 1915

« Nous éviterons l’erreur de mutiler l’art nègre en supposant qu’il est un souvenir inconscient d’une quelque forme artistique de l’Europe, puisque, pour des raisons de forme, l’art africain constitue sous nos yeux un domaine bien délimité. »

 Premier ouvrage entièrement dévolu aux arts d’Afrique noire

  Negro Art (Dmitry OLDEROGGE). 1969

Après un bref rappel des ouvrages historiques et de quelques généralités, l’auteur présente une sélection d’œuvres africaines issues de l’institut ethnographique de Saint-Pétersbourg (alors Léningrad). Traduit en français.

 

Les origines du musée d’ethnographie (Ernest HAMY). 1890

De la justification de ces temples par l’un des fondateurs de celui du Trocadéro, au départ « muséum ethnographique des missions scientifiques » (1878), futur musée de l’Homme (1937).

Regards de marchands, la passion des arts premiers. 2009

En embuscade dès le début de l’Aventure nègre, après moult flagorneries concédées à leurs clients fortunés, les marchands, en toute impudeur,  s’offrent désormais en sauveurs. Quoi de plus normal dans un monde à courte vue dans lequel l’individu nanti importe plus que n’importe quelle civilisation anéantie!

Rites et coutumes dans l’art africain (Erich HEROLD). 1989

Une intelligente introduction à ces arts, doublée de l’intérêt de découvrir les collections de musées et collections de Prague

La sculpture africaine (Carl EINSTEIN). 1922

 « Tout d’abord, gardons-nous de vouloir découvrir dans la sculpture africaine l’image atténuée d’un art primitif. Un bon nombre d’œuvres sculptées par les Noirs sont tout ce qu’on veut, mais n’ont rien de primitif. »

 La sculpture nègre primitive (PAUL-GUILLAUME, T. MUNRO). 1929

« La sculpture nègre faisait partie intégrante d’un certain mode d’existence qui avait toujours été plus ou moins le même : le produit de longues journées d’indolence rêveuse succédant à une activité furieuse, à l’ombre, avec un couteau et un morceau de bois. »

Sculptures africaines (William FAGG). 1965

Sous titré « les univers artistiques des tribus d’Afrique noire », un album présentant en pleines pages des œuvres de quelques 122 « tribus » par l’un des incontournables spécialistes de la deuxième moitié du XX° siècle.

Sculptures africaines et océaniennes (CLOUZOT, LEVEL). 1925 ?

  « Il serait certainement d’un haut intérêt d’accompagner la présentation des objets d’une explication concomitante des mœurs, de la religion, des légendes, de la mentalité des indigènes et de rechercher la signification à leurs yeux de ces sculptures traditionnelles. »

  Les sculptures de l’Afrique noire (Denise PAULME). 1956

Quelques croquis et une poignée de photos agrémentent cette synthèse qui s’achève sur quelques conseils aux acquéreurs concernant l’authenticité des objets convoités, leur entretien et leur présentation. L’ouvrage date, selon son auteur, d’un temps « où seuls quelques collectionneurs sont sensibles à la beauté, à la puissance en même temps qu’à la délicatesse, d’une statue baoulé ou fang ».

Statuaire de l’Afrique noire (Henri LAVACHERY). 1954

Ici, très peu de photos mais quelques croquis analytiques visant à déterminer les écoles réparties en styles concaves ou convexes.  Quelques sociétés remarquables seront ensuite succinctement étudiées pour renforcer la théorie de l’auteur (1885-1972), archéologue et conservateur des musées royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles.

 Völkerkunde 1 : die Naturvölker Afrikas ( Friedrich RATZEL ) 1888

Œuvre colossale de Friedrich RATZEL (1844-1904), pharmacien, zoologiste et géographe, cet ouvrage en trois tomes dont un sur l’Afrique est une synthèse magnifiquement illustrée des connaissances d’alors sur les objets produits par les sociétés humaines. Traduite en anglais l’année de sa publication, elle attend encore de l’être en français !

 

 
 
 



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